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Mallet-Stevens, jeune architecte. Derrière lui, une planche de son recueil “Une Cité Moderne”.

Robert Mallet-Stevens naît à Paris le 24 mars 1886.

 

Il est le fils de Maurice Mallet, expert en tableaux et marchand d’art, et de Juliette Stevens, nièce du portraitiste belge Alfred Stevens.

 

Il grandit dans une famille bourgeoise de cinq frères et sœur, héritant de son père une réelle sensibilité artistique, assez précocement canalisée par un esprit rationnel et précis.

 

Il entreprend des études d’architecture de 1904 à 1909.

Il partage son temps entre l’observation des courants émergents (De Stilj, le Deutscher Werkbund…) et plusieurs séjours au Palais Stoclet – il est le neveu par alliance d’Adolphe Stoclet, son commanditaire.

 

Les longs moments passés dans cette demeure vont laisser en lui une empreinte esthétique profonde tout en affirmant son sens du décor.

 

En effet, construit par Joseh Hoffmann, l’un des principaux acteurs de la Sécession Viennoise et du Wiener Werkstätte, le palais Stoclet est une œuvre d’art totale qui abandonne les critères du classicisme architectural  et décoratif au profit d’une vision déjà plus fonctionnelle de l’habitat et du mobilier.

Villa-Stoclet

La Villa Stoclet par Josef Hoffmann, à Bruxelles

Cette influence se verra assez nettement dans son recueil de planches “Une Cité Moderne”, édité en 1922.

En tenue d'observateur aérien

En tenue d’observateur aérien

Il s’engage dans l’aviation pendant le premier conflit mondial et commence véritablement sa carrière d’architecte dans les années 20.

 

Les projets succèdent aux réalisations, conduisant Mallet-Stevens à épurer son style au fur et à mesure que progressent les techniques de construction (ciment et béton armé), libérant les volumes et les possibilités de structures autoportantes.

 

Immeubles de rapport, usine, boutiques, villas, équipements publics : l’architecte s’essaie à de nombreux exercices qui lui font toucher du doigt l’évidente nécessité d’harmoniser le contenu et le contenant.

Décor de “L’Inhumaine”, de Marcel L’herbier

Intéressé depuis longtemps par les techniques du cinéma, Robert Mallet-Stevens concevra – entre 1919 et 1929 – des décors avant-gardistes, notamment pour Marcel L’Herbier, réalisateur de “L’inhumaine”.

 

Il construit, sur commande du vicomte de Noailles, une villa d’été à Hyères (Var) dans laquelle Man Ray tournera “Les mystères du château de Dé”.

Villa Noailles

Villa Noailles

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Inauguration de la rue Mallet-Stevens en 1927.

En 1927, il bâtit la rue Mallet-Stevens dans le XVIème arrondissement de Paris, collection d’hôtels particuliers et d’ateliers représentant un authentique manifeste architectural.

 

Deux ans plus tard, il co-fonde l’Union des Artistes Modernes (UAM), qu’il présidera longtemps.

La rue Mallet-Stevens, lieu de tournage.

La rue Mallet-Stevens, lieu de tournage.

affiche

Des talents complémentaires (parmi eux, le maître-verrier Barillet, les sculpteurs Jan et Joël Martel, des tisseurs et tapissiers tels que Burkhalter ou Hélène Henry, de nombreux architectes comme Chareau et des concepteurs de mobilier tels que Jourdain, Herbst ou Charlotte Perriand) vont s’y retrouver.

 

Ensemble, ils donnent vie au “style moderne”, qu’incarnent des valeurs comme la simplicité stylistique et la recherche constante du fonctionnel.

L’un des derniers portraits de Robert Mallet-Stevens.

Robert Mallet-Stevens décède le 8 février 1945 à Paris

Conférencier et rédacteur de nombreux articles tant sur son métier que sur les courants esthétiques de l’époque, Mallet-Stevens devient directeur de l’École des Beaux-Arts de Lille en 1935.

 

D’autres œuvres marqueront sa carrière, comme la villa Cavrois à Croix (Nord) dont il conçoit le parc et dessine le mobilier, ou plusieurs pavillons de l’Exposition de 1937.Visitez nos partenaires, leaders de la chaussure à la mode !

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La Villa Cavrois, l’une de ses plus belles réalisations